JUJU LE BARBU OU LA GÉNÈSE DU CÔTÉ AUTEUR DE JULIEN NOWECKI

Comment se présenter sans paraître pompeux, hypocrite ou prétentieux ?

 

Il serait facile d’affirmer avoir écrit mon premier roman à cinq ans, une pièce de théâtre à douze et d’avoir su depuis mon plus jeune âge que la littérature était tout. Il n’y aurait rien de plus faux.

Les livres faisaient partie d’un univers magnifique où se cotoyaient le ballon ovale, les mathématiques – oui, c’est possible -, les histoires et l’Histoire, les films, les équations – je vous l’assure, c’est vraiment possible – et tout le reste. Tout, avec un énorme T. Alors, pourquoi les livres et les contes ? Pourquoi les histoires et les fables ? Pourquoi tout le reste ? La réponse reste simple : chaque domaine évoqué possédait un indéniable intérêt du fait de créer une chose incroyable : une fantastique émotion. 

 

Dans le cas de l’écriture, des émotions ont ainsi façonné et poli cette envie d’écrire encore et toujours. La première ? C’était il y a longtemps. 

Fort fort longtemps… 

 

En octobre 1984, en classe de CE1, le petit Juju que je suis, pas encore Barbu, rédige sa première rédaction. La réflexion s’avère intense : taquin, les mots s’enchainent sur la copie et décrivent l’impossibilité d’écrire le dit devoir, la faute à une panne de stylo. Le sourire de la maîtresse d’école à la lecture de son devoir est caractéristique. Une première émotion prend vie : une joie simple, sans artifice : “Tiens, sympa comme sensation”.
Quatorze ans plus tard, le Père Noël est menacé par un étudiant adepte de démonstrations scientifiques faciles et désuètes. Le stylo est dégainé pour défendre le grand Santa et préserver le rêve incarné par l’esprit de Noël. 
Les crayons et le clavier n’ont depuis jamais été rangés au placard. Les écrits, les brouillons et les projets ont été nombreux. Les métiers aussi. Tour à tour ingénieur en chimie, ouvrier agricole, créateur de cartes-postales, pigiste, professeur de mathématiques ou encore chargé d’études, les émotions n’ont jamais décru et le monde est toujours observé avec l’envie d’un élève en pleine découverte en se posant des questions essentielles : “Pourquoi tout ça ?” et “Où cela mène-t-il ?“.

 

En 2007, le sujet devient plus tragique. Le lendemain d’un entraînement de rugby, la nouvelle tombe, sans ménagement : un co-équipier est parti disputer une partie dans les étoiles à cause d’une chaussée verglacée. Le cœur et les touches du clavier restent lourds, mais il faut sortir ce qui lui remue les entrailles. C’est désormais Juju le Barbu qui s’exprime. L’émotion est posée avec tristesse sur un forum internet abattu . Une équipe de rugby, c’est viril, mais les yeux humides des joueurs remercient celui qui a su révéler ce qui alourdit les cœurs. Là, malgré le drame, une autre conclusion frappe l’auteur : “Toucher les gens là où ça compte, c’est possible.

 

La Vie, parce que telle est sa nature, reprend. Une idée, parce que telle est son essence, décide de germer dans les neurones du Barbu.
Une simple idée. Qui va s’affiner, se polir et s’épanouir à travers des pages entières.
Le pitch ? L’histoire de toutes les péripéties conduisant à une rencontre parfaite.
L’existence et les pages se remplissaient. Tout a alors pris une tournure magique.

 

Avec une rencontre. La rencontre. Celle qui transforme une vie, amène le petit élève de CE1 à rencontrer sa Princesse Charmante et à bercer un bébé tout neuf. 
Pendant que la formidable petite exprimait ses premiers gazouillis, l’idée en gestation prenait forme et se matérialisait sous la forme d’un roman.
Pendant l’écriture, en regardant dans le rétroviseur, un sourcil interrogateur se levait sans cesse : qu’est-ce qui se cache derrière tout ça ? Tous ces événements vécus, heureux, tragiques, drôles, insignifiants ou épiques ont-ils un lien entre eux ? S’il fallait changer ne serait-ce qu’une décision prise au cours de ces années, cet événement aurait-il eu lieu ? Qu’est-ce qui se cache derrière le hasard ? Une rencontre serait-elle tout sauf anodine ? 

Voilà l’idée de fond du roman “Qui s’amuse à souffler sur les ailes des papillons ?“.

 

Pourtant, ce n’était que le début.
Un roman poussiéreux au fond d’un placard ou caché dans un disque dur ne constitue qu’un stock de lettres sans intérêt. Un auteur, par essence et par nature, désire partager ses écrits et ses idées. C’est bien légitime.

Le défi s’avère de taille. Épique même. Partager ses écrits, ses envies, ses émotions, drôle d’aventure, non ? Mais comme le répète le vieil Alfred dans “Qui s’amuse à souffler sur les ailes des papillons ?” : et pourquoi pas ?

 

Chers lecteurs, amateurs d’histoires, auteurs, blogueurs, amoureux, romantiques, et tous les autres… Juju le Barbu a besoin de vous. Pour partager quelques simples émotions.

J’ai besoin de vous pour un échange sincère et pour continuer à rester le gamin qui se cache derrière tout ça.

 

Merci par avance…