Mme Rounieux et Mme Chompiard ...
... devant la banque.
- Aaah, Madame Rounieux, comment allez-vous ?
- Comme un lundi. Vous avez vu comme c’était magnifique ?
- Splendide.
- Ils étaient si mignons.
- Et elle, dans sa robe, resplendissante.
- Dommage qu’il perde ses cheveux.
- Ça a un certain charme. Ça me rappelle mon Robert à son âge.
- Oh et puis après tous les malheurs qu’il a vécus.
- Et si jeune en plus.
- Je sais pas comment il a pu si bien surmonter ce drame.
- Heureusement, maintenant il est bien accompagné.
- Pas comme son père.
- Ah oui, me le faites pas dire. Comment c’est possible des choses comme ça ?!
- Enfin, on est pas à leur place non plus. On sait pas ce qu’ils endurent.
- C’est pas une vie.
- Mais ça fait du bien quand même de voir des jeunes si heureux. Avec l’avenir devant eux.
- Avec tous les soucis qu’il y a actuellement, ça nous donne une bouffée d’oxygène.
- C’est bien pour ça que j’achète tous les magazines. Je vais me faire un petit album avec les articles et les photos.
- Vous avez bien raison. Faudra le compléter quand un petit arrivera.
- En espérant qu’il ait les yeux de sa mère.
- Et son sourire aussi.
- Enfin, c’est pas tout ça, mais le muguet m’attend.
- Pas de chance cette année que les jours fériés tombent un dimanche.
- Oh, ça passera bien. Et l’été arrive. Sur ce à bientôt j’espère.
- Mes salutations à votre mari.
- Je n’y manquerai pas. Allez Madame Chompiard, bonne journée.